Selon l’étude, 34 % des personnes interrogées considèrent la Russie comme la plus grande menace pour la sécurité de l’Espagne. 20 % des interrogés estiment que le Maroc est la deuxième grande menace de l’Espagne, devant le terrorisme djihadiste considéré par 14 % comme une menace alors que 54 % de personnes le percevaient comme la principale menace de l’Espagne en novembre dernier.
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Ce changement de perception à l’égard de la Russie semble se justifier par le déploiement de plus de 100 000 soldats russes à la frontière avec l’Ukraine et la menace d’une nouvelle invasion de ce pays, explique la chercheuse principale et auteure du rapport, Carmen González Enríquez, ajoutant que 52 % des personnes consultées estiment qu’une intervention militaire de l’Espagne ne serait pas nécessaire en cas de conflit entre ces deux pays, tandis que 48 % pensent qu’elle devrait intervenir conjointement avec l’OTAN.
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54 % des hommes sont pour une éventuelle intervention alors que 58 % des femmes préfèrent que l’Espagne n’intervienne pas. Par catégorie d’âge, les plus jeunes déconseillent une intervention armée. Du point de vue idéologie, 59 % des électeurs de gauche optent pour la non-intervention, tandis que 54 % des électeurs de droite optent pour le contraire.
En général en Espagne, il y a « une perception plus faible de la menace internationale » que dans d’autres pays, souligne Gonzales qui note, à la lumière de ce rapport, qu’il y a « une peur qui n’existait pas auparavant ». Par ailleurs, 75 % des personnes consultées estiment que l’adhésion à l’OTAN a donné plus de sécurité à l’Espagne, contre 25 % qui pensent qu’elle ne profite pas assez de son statut de membre de l’Alliance.