L’Espagne a déployé ce week-end le patrouilleur Isla Pinto (P-84) dans les eaux de Melilla, non loin du Maroc. Selon la marine espagnole, cette opération s’inscrit dans le cadre des missions de présence, de surveillance et de dissuasion en cours dans l’enclave, ainsi que dans les îles et rochers espagnols.
Ces missions visent à « garantir la surveillance des espaces maritimes de souveraineté et d’intérêt national » et à prévenir d’éventuelles menaces, explique la marine royale sur son site officiel. Dans ce cadre, le patrouilleur Isla Pinto (P-84) effectue des tâches de vérification et de contrôle du trafic maritime dans les eaux proches de Melilla et des zones de souveraineté espagnole, comme les rochers de Vélez de la Gomera, Al Hoceima et les îles Chafarinas, situées au large de la côte du Maroc.
La présence de ce navire dans cette zone « réaffirme la souveraineté nationale sur ces territoires et îlots, qui font partie du patrimoine historique et juridique de l’Espagne depuis le XVIᵉ siècle », précise la marine espagnole, soulignant que ces territoires ont une portée stratégique pour le contrôle de la Méditerranée occidentale et des routes maritimes entre l’Europe et l’Afrique.
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En plus de son rôle dissuasif, le patrouilleur Isla Pinto assure « le contrôle du trafic maritime, la surveillance de la pêche et la prévention des activités illégales », détaille la marine espagnole, ajoutant que ce type de navire est idéal pour opérer dans des eaux peu profondes et des zones côtières difficiles d’accès. Selon l’état-major espagnol de la défense (EMAD), ces missions « permettent de maintenir la vigilance, de manifester la présence et de garantir une réponse rapide à tout incident qui affecte les intérêts nationaux ».
La présence constante d’un patrouilleur permet de lutter contre l’immigration irrégulière et les trafics illégaux. Selon le ministère espagnol de la Défense, elle constitue un facteur de stabilisation. En déployant l’Isla Pinto non loin du Maroc, l’Espagne réaffirme sa détermination à défendre ses espaces maritimes et ses territoires et à « dissuader toute tentative de violation de sa souveraineté », estime El Debate.