L’« Escobar du désert » victime d’une tentative de meurtre ?

5 février 2024 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

La Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) a opposé un démenti formel aux informations selon lesquelles le trafiquant de drogue international malien surnommé « l’Escobar du désert », initialement détenu à la prison d’El Jadida avant d’être transféré à la prison locale d’Ain Sebaâ a été victime de deux tentatives d’assassinat en lien avec l’affaire pour laquelle il est poursuivi.

« Le prisonnier en question n’a jamais été victime de tentative de meurtre ou d’agression de la part de quiconque, et toutes les allégations à cet égard sont sans fondement », affirme la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) dans un communiqué . Le Malien Lhaj Ahmed Benbrahim « n’a jamais déposé de plainte auprès de l’administration de l’établissement concernant une quelconque tentative de meurtre ou agression prétendue, sachant qu’il bénéficie de tous les droits qui lui sont légalement accordés, à l’instar des autres détenus de l’établissement », ajoute la même source. La DGAPR assuré par ailleurs qu’elle « prend toutes les mesures de sécurité préventives nécessaires pour préserver la sécurité des prisonniers, dans le cadre de ses missions relatives à la sécurité ».

À lire :Maroc : ce que révèle l’affaire « Escobar du désert »

Incarcéré à la prison d’El Jadida depuis 2019, Lhaj Ahmed Benbrahim a été récemment transféré à la prison locale d’Ain Sebaâ. Cet homme dont la mère est d’origine marocaine a entraîné dans sa chute 25 individus dont Said Naciri, président du Wydad de Casablanca, parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), et par ailleurs président du Conseil préfectoral de Casablanca, le président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, membre du bureau politique du PAM et Belkassem Mir, ancien député du PAM à la première chambre. Accusés de trafic international de drogue, blanchiment de capitaux, spoliation de bien immobilier, mainmise sur des véhicules volés, faux et usage de faux, etc, ils ont été placés en détention provisoire.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Drogues - Prison - Trafic - Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR)

Aller plus loin

« Escobar du Désert » : des réponses peu convaincantes des accusés

Les mis en cause dans l’affaire Lhaj Ahmed Benbrahim alias « Escobar du Désert », du nom du Malien incarcéré dans la prison d’El Jadida depuis 2019 et transféré il y a quelques...

« Escobar du désert » transféré dans une autre prison

La Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) a décidé d’opérer le transfert du trafiquant de drogue international malien Haj Ahmed Ben...

« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un...

« Escobar du désert » : 20 personnes en détention au Maroc, dont des parlementaires

Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca vient d’annoncer l’incarcération d’une vingtaine de personnes dans le cadre de la vaste enquête liée à l’affaire...

Ces articles devraient vous intéresser :

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un président de club de football.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Boufa, la drogue qui terrifie le Maroc

Le Maroc mène des actions de lutte contre les drogues dont la « Boufa », une nouvelle drogue, « considérée comme l’une des plus dangereuses », qui « envahit certaines zones des villes marocaines, en particulier les quartiers marginaux et défavorisés. »

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.

Le Maroc face à la menace de la « Poufa », la cocaïne des démunis

Le Maroc renforce sa lutte contre la « Poufa », une nouvelle drogue bon marché, connue sous le nom de cocaïne des pauvres », qui a non seulement des répercussions sociales, notamment la séparation des familles et une augmentation des suicides et des...

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.