Le jugement d’une affaire d’esclavage devant le conseil des prud’hommes d’Arles vient d’être renvoyé au 16 mai, alors qu’il devait initialement avoir lieu ce lundi, après deux autres reports à souligner. Cette fois-ci la défense n’était même pas joignable.
Il s’agit en fait de 5 travailleurs Marocains qui estent en justice contre une société espagnole qui les détachait en France. Ces Marocains poursuivent également huit entreprises françaises. Objet de la plainte : « Esclavage ». Cette société leur aurait « détruit la vie ».
Le Figaro écrit à ce sujet que les cinq marocains s’évertuait à « dénoncer « l’esclavage » dont ils auraient été victimes ». Selon le même média : « Heures supplémentaires, primes de précarité et congés non payés, accident du travail non déclaré, absence de repos hebdomadaire : Me Petit, l’avocat de ces cinq personnes âgées de 36 à 48 ans, demande pour chacune la requalification de leur contrat de travail en contrat à durée indéterminée (CDI), le versement de 13.800 euros de rappels sur salaires, 37.000 euros d’indemnités et 6.500 euros de dommages et intérêts ».
Le média cite Franck Ariès, un élu de la CGT Avignon qui en plus d’avoir aidé les travailleurs marocains à constituer un dossier solide, se porte également partie civile. Selon Ariès : « ils se sont trouvés dans une situation où ils étaient à la merci de leur employeur [...] En plus de cela, ils avaient des conditions de travail infâmes et une paye minable qui permet de survivre en France, mais pas de vivre ».
On parle également dans cette affaire de « harcèlement sexuel » et même d’attouchements. Et le conseil des prud’hommes ne serait qu’une première étape.