Enrico Macias
Alors que le chanteur franco-algérien se produisait en concert au Megarama, les militants pro-palestiniens se sont fait entendre à l’extérieur, en brandissant des pancartes où on pouvait lire « Jérusalem aux palestiniens », « Dehors les sionistes », ou encore tout simplement « Dégage Macias ».
Il l’avait d’ailleurs promis il y a deux semaines de venir au Maroc : « Ma victoire ce sera d’aller chanter à Casablanca parce que je connais le peuple marocain, le public marocain, avait-il expliqué. Pour moi je compare le Maroc à l’Andalousie d’antan avant l’avènement d’Isabelle la Catholique... Ce n’est pas pour quelques individus qui veulent me faire du mal que je vais changer d’avis sur la tolérance du Maroc. Je me fous éperdument de cette menace de boycott... ». C’était sur le plateau des Grandes Gueules de RMC.
Les protestations contre sa présence sont dues à certaines de ces positions à l’égard du conflit Israélo-palestinien. Selon Sion Assidon, un militant marocain des droits de l’Homme : « Enrico Macias est un défenseur inconditionnel de l’occupation de la Palestine et tout particulièrement de son armée. Il s’investit sans compter dans une association (Migdal) qui soutient les soldats de l’unité chargée de la surveillance des frontières (Magav) connue pour ses crimes de guerre contre la population civile ».
Par contre, autre son de cloche chez Gilles-William Goldnagel, l’essayiste qui lui a déclaré lors du même débat des Grandes Gueules : « C’est une immense injustice vis-à-vis d’Enrico Macias parce qu’il faut savoir qu’il a été critiqué même à l’intérieur d’une partie de la communauté juive pro-israélienne parce qu’il a toujours chanté la paix. Il a même chanté une fois pour Yasser Arafat. S’il y a quelqu’un qui s’est mouillé pour la paix israélo-arabe, c’est Enrico Macias... ». Soulignons tout de même que Goldnagel, également militant associatif et politique et avocat est… franco-israélien.
Dans tous les cas, le concert a bien eu lieu ce jeudi 14 février au Megarama. Il aurait même été très applaudi. Et a débuté avec ces mots : « Je suis très heureux de chanter dans le pays de la tolérance, le pays de l’Andalousie avant Isabelle la Catholique ».