
Birmanie : rançon en crypto-monnaie pour libérer les otages marocains
Un des Marocains détenus au Myanmar, à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, a été libéré après que sa famille a payé une rançon de 8 000 dollars en crypto-monnaie....
L’importante rançon en cryptomonnaie exigée après l’enlèvement de David Balland, cofondateur et ex-employé de Ledger, une entreprise française de cryptomonnaie, ainsi que sa compagne, devait partir vers des comptes au Maroc.
Enlevés mardi dernier, au petit matin, à leur domicile à Méreau dans le Cher, puis emmenés à Châteauroux, séquestrés dans plusieurs lieux, David Balland, cofondateur et ex-employé de Ledger, ainsi que sa compagne ont été libérés par les cybergendarmes, le lendemain. Cette libération n’a été possible que grâce à l’alerte donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de l’entreprise. Selon une source proche du dossier, il a reçu une vidéo d’un doigt mutilé de David Balland et une demande de rançon. Le ou les ravisseurs ont exigé une importante rançon en cryptomonnaie – 10 millions d’euros, qui « devait partir vers des comptes au Maroc », croit savoir Le Parisien. Près de 3 millions d’euros ont été versés dans le cadre de la négociation avec un membre de la direction technique de Ledger, en coordination avec les cybergendarmes, mais la majorité des cryptomonnaies ont été saisies et gelées.
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Jeudi, dix personnes originaires de divers départements : la Seine-Saint-Denis, l’Essonne, Paris, mais aussi Marseille ont été arrêtées à Bourges (Cher), près du lieu du rapt, ainsi qu’à Châteauroux (Indre) et Étampes (Essonne), « où ont été successivement retenues en otages les deux victimes », puis placées en garde à vue. Le lendemain, sept d’entre eux sont présentés à un juge d’instruction à Paris en vue d’une probable mise en examen. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire. Quant aux trois autres, ils ont été remis en liberté.
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Au cours de leurs auditions, ils ont confié avoir été recrutés par le ou les véritables chefs du réseau, sur les réseaux sociaux et de manière isolée. Aussi, ont-ils assuré qu’ils « ne se connaîtraient pas entre eux et l’organisation aurait été cloisonnée ». Les suspects ont confié avoir été rémunérés « quelques milliers d’euros ». Actuellement, les enquêteurs cherchent à identifier le commanditaire de l’organisation. Vendredi, le parquet de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) chargé des investigations a ouvert une information judiciaire pour de multiples chefs : « enlèvement et séquestration avec actes de torture ou de barbarie et en bande organisée », « extorsion en bande organisée », « blanchiment aggravé », « association de malfaiteurs »… Certains des suspects risquent la prison à vie.
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