
Au Maroc, de nouvelles mesures fiscales entrent en vigueur dès le début cette année 2024, a annoncé la Direction générale des impôts du royaume.
Un syndicat a appelé à une grève reconductible à partir de mardi tous les employés marocains travaillant dans les services dépendant de l’ambassade ou du réseau culturel français, pour obtenir une augmentation salariale afin de compenser de nouveaux prélèvements fiscaux.
Au Maroc, les impôts sur le revenu des salariés sont retenus à la source à l’exception de ceux employés dans des organisations ou missions étrangères qui sont soumis au régime déclaratif. Or, les employés des missions françaises n’ont jamais payé d’impôts jusqu’à ce que récemment le fisc marocain demande une régularisation.
Dans un communiqué, l’Union Marocaine du Travail (UMT) appelle dès ce mardi l’ensemble du personnel employé dans le réseau diplomatique et consulaire français, les services culturels et les écoles françaises "à cesser le travail et à organiser des sit-in permanents dans et devant les établissements français face au refus catégorique des responsables du ministère des Affaires Etrangères français de parler de compensations pour les prélèvements (fiscaux) à venir".
L’UMT, soutenue par le syndicat français la "Fédération syndicale unitaire" demande à être reçue par le Premier ministre français François Fillon qui effectue jeudi et vendredi une visite au Maroc.
Les employés marocains, qui sont plusieurs centaines de personnes, ont essuyé un refus des autorités françaises de compenser ce manque à gagner. La France considère, en effet, que les employés locaux comme c’est le cas dans le reste du monde doivent payer leurs impôts.
Interrogé par l’AFP, un porte parole de l’ambassade de France a indiqué que les personnels du réseau français au Maroc ont effectivement décidé de se mettre en grève. Ils le font en raison des difficultés liées à l’accumulation d’impayés fiscaux que leur réclame l’administration dont ils dépendent.
Source : AFP
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