Les employés marocains des services français en grève

15 avril 2008 - 23h51 - France - Ecrit par : L.A

Un syndicat a appelé à une grève reconductible à partir de mardi tous les employés marocains travaillant dans les services dépendant de l’ambassade ou du réseau culturel français, pour obtenir une augmentation salariale afin de compenser de nouveaux prélèvements fiscaux.

Au Maroc, les impôts sur le revenu des salariés sont retenus à la source à l’exception de ceux employés dans des organisations ou missions étrangères qui sont soumis au régime déclaratif. Or, les employés des missions françaises n’ont jamais payé d’impôts jusqu’à ce que récemment le fisc marocain demande une régularisation.

Dans un communiqué, l’Union Marocaine du Travail (UMT) appelle dès ce mardi l’ensemble du personnel employé dans le réseau diplomatique et consulaire français, les services culturels et les écoles françaises "à cesser le travail et à organiser des sit-in permanents dans et devant les établissements français face au refus catégorique des responsables du ministère des Affaires Etrangères français de parler de compensations pour les prélèvements (fiscaux) à venir".

L’UMT, soutenue par le syndicat français la "Fédération syndicale unitaire" demande à être reçue par le Premier ministre français François Fillon qui effectue jeudi et vendredi une visite au Maroc.

Les employés marocains, qui sont plusieurs centaines de personnes, ont essuyé un refus des autorités françaises de compenser ce manque à gagner. La France considère, en effet, que les employés locaux comme c’est le cas dans le reste du monde doivent payer leurs impôts.

Interrogé par l’AFP, un porte parole de l’ambassade de France a indiqué que les personnels du réseau français au Maroc ont effectivement décidé de se mettre en grève. Ils le font en raison des difficultés liées à l’accumulation d’impayés fiscaux que leur réclame l’administration dont ils dépendent.

Source : AFP

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Grève - Ambassades et consulats - Impôts - Syndicat

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : nouvelles mesures fiscales en 2024

Au Maroc, de nouvelles mesures fiscales entrent en vigueur dès le début cette année 2024, a annoncé la Direction générale des impôts du royaume.

Traque aux fraudeurs : les influenceurs marocains dans le collimateur du fisc

La direction générale des impôts (DGI) vient d’adresser une mise en demeure aux influenceurs possédant des biens ou recevant de l’argent de l’étranger, les invitant à les déclarer et à payer l’impôt correspondant.

Le Maroc veut faire payer les géants du Web

Le gouvernement marocain est préoccupé par la réglementation fiscale des géants du numérique. Dans ce sens, il propose de nouvelles obligations fiscales dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice 2024.

Le fisc marocain traque les influenceurs fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) vient de lancer un contrôle des influenceurs des réseaux sociaux, ainsi que certaines professions libérales.

Maroc : une taxe pour les plus riches

Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune à la Chambre des conseillers.

Impôts : le Maroc cible les résidences secondaires

Des dizaines de milliers de propriétaires de résidences secondaires au Maroc ont reçu des notifications fiscales de la Trésorerie générale du Royaume, réclamant le paiement d’arriérés de taxe d’habitation et de taxe de propreté.

Immobilier au Maroc : l’attestation fiscale qui freine les transactions

L’exigence légale de la présentation d’une attestation fiscale avant toute transaction immobilière, entrée en vigueur le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, fait des mécontents, aussi bien dans le rang des opérateurs économiques que des notaires.

Taxe sur terrains non bâtis au Maroc : le ministre de l’Intérieur durcit le ton

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a donné des instructions fermes aux gouverneurs des provinces et des préfectures aux fins d’enclencher les procédures de constatation, d’imposition et de recouvrement de la taxe sur les terrains urbains non...

Immobilier au Maroc : l’Etat veut vous obliger à payer les taxes

L’administration des impôts a mis en place une nouvelle mesure pour lutter contre la fraude fiscale dans l’immobilier.

Immobilier au Maroc : voici ce que rapportent les contrôles fiscaux

Les contrôles fiscaux effectués par la direction générale des impôts (DGI), sous l’égide du ministère de l’Économie et des Finances sur les promoteurs immobiliers au cours des trois dernières années (2020-2023) ont rapporté gros.