Le Polisario et l’Algérie seraient à l’origine des émeutes qui ont éclaté à Laâyoune, Boujdour et Smara, où se sont déroulés la semaine dernière des affrontements sanglants entre le "Polisario de l’intérieur" et les forces de l’ordre. Khalil Dkhil, super wali de Laâyoune, accuse ouvertement le Polisario, affirmant que les séparatistes paient des enfants pour provoquer les forces de l’ordre.
Le Sahara est en ébullition rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum. Des marches de protestation organisées à Laâyoune, Boujdour et Smara pendant trois jours ont tourné à l’affrontement entre séparatistes de l’intérieur et les forces de sécurité.
D’après la même source, il s’agit d’une stratégie pour se venger de la victoire diplomatique du Maroc aux Nations Unies. Dès que le Conseil de sécurité a voté sa résolution sur le Sahara, les plus grandes villes du sud ont été la scène d’incidents violents menés par des cellules de "séparatistes de l’intérieur".
La victoire diplomatique du Maroc, qui a poussé les Etats-Unis à renoncer à sa volonté d’élargir les prérogatives de la Minurso au Sahara à la surveillance des droits de l’homme, irrite l’Algérie, dont les dirigeants répètent pourtant à qui veut entendre que le conflit du Sahara ne concerne que le Maroc et le Polisario.
Malgré cela, l’Algérie veut former une commission parlementaire internationale pour soutenir le Polisario, à laquelle devrait se rallier le député français Hervé Feron, présenté comme défenseur de la cause sahraouie et opposant à la politique de la France sur le dossier du Sahara.