Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.
Ils seront des centaines de jeunes et de moins jeunes à se réunir dans les stades du COC et du RUC. Devant eux, sur scène, des dizaines de groupes venus des quatre coins du Maroc chanteront les plus belles de leurs chansons et les plus déchaînés de leurs tubes.
Le tout dans une ambiance festive et folle qui laisse libre cours à l’expression de soi et de sa différence. Vous l’aurez deviné, c’est L’Boulevard qui rassemblera les foules à Casablanca. Pour sa dixième année d’existence, le festival national de l’underground a choisi de se tenir du 19 au 22 juin. Difficile à croire mais cela fait bien une décennie que L’Boulevard marque la scène artistique marocaine par sa réussite. Il a incontestablement été le point de départ de toute une mouvance urbaine, musicale, culturelle et identitaire. D’un petit espace de création fréquenté par quelques rockeurs, l’évènement s’est transformé au fil des années et des éditions en un rendez-vous inévitable des musiques urbaines longtemps marginalisées. Les organisateurs reconnaissent que cet anniversaire n’est pas uniquement celui d’un évènement musical mais de la célébration de toute une génération.
Ainsi, le meilleur des groupes qu’a connus la scène locale depuis des années viendront partager leur succès et leur passion avec leur public. Du Rock à la Fusion en passant par le Hip-Hop et l’électro… il y en aura pour tous les goûts. Au programme de cette édition, les rappeurs meknassis H-Kayne, leurs voisins les Fassis de Fez City Clan. De Casablanca, on note la présence d’El khasser, Bigg et des spécialistes du Hip-Hop Casa Crew.
La fusion de la métropole sera représentée par Wled Chaâb Sound System, Darga, les leaders du Chaâbi Groove, Mazgan, les créateurs de la Hayha Music, Hoba Hoba Spirit et finalement Haoussa. Les formations rbaties Syncopea, Anaconda, ZWM et Mobydick seront également de la fête. On n’oublie pas de citer les nouveaux venus de la scène, les Tangérois Lazywall. Du côté des groupes internationaux, cette édition réserve à son public un maximum d’émotions en invitant sur scène les bands allemand Puppet Mastaz, britanique The Exploited, français Psykup et le franco-marocain Band of gnawa. En plus des concerts et des spectacles en plein air, l’édition de cette année prévoit de nombreuses activités parallèles dont une résidence de création artistique. Cette dernière réunit huit artistes issus de la scène alternative marocaine sous la direction artistique d’Amazigh Kateb de Gnawa Diffusion. Les jeunes musiciens dévoileront leur création à la clôture du festival.
Cette activité a pour principal objectif de développer les pratiques musicales et de favoriser les rencontres entre les musiciens et leurs différentes influences. Autre volet tout aussi important, les rencontres du film documentaire musical qui fait désormais partie de la programmation. Cette troisième édition sera, comme chaque année, abritée par le Théâtre 121 de l’Institut français de la ville. La programmation axée essentiellement autour des musiques actuelles, propose onze œuvres et c’est le documentaire rétrospective « Génération L’Boulevard » de Hicham Bajjou et Mohamed Slaoui qui ouvrira le bal. L’Boulevard ne se contente pas de son rendez-vous cinéma uniquement mais il inclut dans ses activités parallèles la création d’un « espace pro » destiné exclusivement aux professionnels de la musique.
Ainsi, des tourneurs, agents, programmateurs, managers, organisateurs locaux et étrangers pourront entrer en contact et partager leurs pratiques et leurs expériences. Avec ce programme riche et varié, les organisateurs confirment leur volonté de célébrer continuellement la scène alternative. Encore une fois, tous les éléments sont là pour permettre aux mélomanes marocains de faire la fête aux couleurs de l’underground. D’ici le 19 juin, on ne manquera pas de dire « Joyeux anniversaire » pour L’Boulevard. Itoube !
Source : Le Matin - Khadija Smiri
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