Selon la Trésorerie générale du Royaume, les finances publiques accusent à fin août 2020 une baisse des recettes ordinaires de 0,1% contre une hausse des dépenses ordinaires de 2,3%. Elle dégage ainsi un solde ordinaire négatif de 2,5 Mds de DH.
Les recettes fiscales, elles ont connu pratiquement la même cadence baissière que le mois de juillet soit un taux de 7,7% s’établissant à 130,5 Mds de DH à fin août 2020 contre 141,4 Mds de DH un an auparavant. Pour ce qui est de la fiscalité domestique, les recettes nettes afférentes à l’IS ont baissé de 0,6% à 28.017 MDH à fin août 2020 contre 28.177 MDH un an auparavant.
Les recettes non fiscales se sont établies à 30 Mds de DH contre 19,2 Mds de DH un an auparavant, en hausse de 56,1% ou +10,8 Mds de DH.
A fin août 2020, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 98,4% contre 100,8% un an auparavant. Ainsi, à fin août 2020, 55,4% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 25,6% aux dépenses de matériel, 14,2% aux intérêts de la dette et 3,4% aux émissions de la compensation.
En matière de dépenses, on relève un taux d’engagement global des dépenses de 60% et un taux d’émission sur engagements de 86% contre respectivement 61% et 83% un an auparavant.
Le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation est de 6 103 MDH contre 7 412 MDH à fin août 2019.
Face à une détérioration des recettes et une montée en flèche des dépenses, le déficit budgétaire continuera à se dégrader. Au mois de septembre, les recettes fiscales se creuseraient davantage si un nombre important d’entreprises manifestent leur intérêt pour bénéficier de la dispense du 3ème compte de l’IS. Le recours à l’endettement est de plus en plus inévitable pour que l’Etat puisse faire face à ses engagements.