Condamné par contumace à quinze ans de prison mercredi à Besançon pour une fusillade à la Kalachnikov ayant grièvement blessé deux hommes en juin 2023, Sahbi El Asraoui, 26 ans, est toujours en fuite au Maroc. Son complice de 20 ans a écopé de sept ans.
Déjà connu de la justice et visé par quatre mandats d’arrêt, ce Franco-Marocain est aussi le principal suspect du meurtre d’un père de famille à Dijon en novembre 2023, tué dans son sommeil par une balle perdue lors de tirs visant un point de deal.
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L’homme avait pourtant été arrêté en janvier au Maroc. Mais l’extradition demandée par la France a échoué. Le procureur de Besançon, Étienne Manteaux, a expliqué ce vendredi qu’El Asraoui a « revendiqué sa binationalité et les autorités marocaines, qui n’extradent pas leurs ressortissants, l’ont finalement remis en liberté ». Il a ainsi pu passer entre les mailles du filet judiciaire français.
Face à cette impasse, le procureur a tenté de faire juger le fugitif au Maroc pour ses crimes commis en France via « une transmission spontanée d’informations ». Une démarche restée sans réponse à ce jour, laissant Sahbi El Asraoui hors d’atteinte de la justice française. Du moins pour l’instant.