Tanger : Les bazaristes broient du noir
Tous les secteurs d’activités ont été durement impactés par la crise sanitaire actuelle et continuent d’en souffrir amèrement. À Tanger, les vendeurs d’articles artisanaux...
Les conséquences du coronavirus accentuent la crise chez les bazaristes de Tanger. Criblés de dettes et faute de clients, ces derniers sont menacés de faillite et voient se profiler à l’horizon, des jours sombres pour la profession.
Sale temps pour les bazaristes. Ces vendeurs d’articles artisanaux dont la clientèle est essentiellement composée de touristes étrangers ne savent plus où donner de la tête. Deux mois après le déconfinement, la reprise de leur activité est toujours compromise.
Acculés par les dettes et faute de clients, ils sont nombreux à désespérer et prêts à rendre le tablier. Mohammed Bekkouri Alami, président de l’association des bazaristes de Tanger, peint un tableau très peu reluisant de la situation. « La situation demeure incertaine et constitue une réelle menace de faillite collective pour la profession. La plupart d’entre nous n’ont pas les moyens de régler le loyer et les frais d’électricité de leurs locaux. Les professionnels ont choisi de ne pas ouvrir leurs locaux devant cette situation et par manque de touristes », explique-t-il. Le comble d’après lui, c’est que « Beaucoup d’entre nous ont eu recours au crédit pour s’approvisionner en marchandises pour l’hiver et pendant les préparatifs pour la reprise. Une grande partie des articles achetés est presque entièrement endommagée par l’humidité… ».
Face à une telle impasse, les bazaristes de Tanger tentent de se faire entendre, en multipliant leurs demandes de soutien aux responsables. De l’avis de plusieurs professionnels locaux, la situation est pénible pour les bazaristes qui d’ailleurs, font partie des métiers les plus touchés par la crise liée au Covid-19. Pire, le maintien de Tanger dans la Zone II du fait des nombreux cas de cas de contamination au Covid-19, rend davantage la situation difficile et ne permet pas aux bazaristes d’envisager une lueur d’espoir.
Autant le dire, l’avenir est incertain pour les bazaristes en général et ceux de la ville de détroit en particulier. Ceux-ci, ont besoin d’interlocuteurs parmi les représentants des départements concernés et des institutions partenaires pour trouver une solution à leur situation, insiste Bekkouri Alami. À en croire l’acteur associatif, « nous aurons beaucoup de mal à sortir de cette crise et reprendre normalement nos activités pendant la période post-pandémie ».
Aller plus loin
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En rénovation depuis deux ans, la place Jamaâ El-Fna est toujours en chantier, suscitant la colère des bazaristes qui n’en peuvent plus de voir leurs boutiques fermées.
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