Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».
Plusieurs membres du groupe de 31 intégristes présumés de la Salafia Jihadia, dont le procès à repris lundi à Casablanca (100 km au sud de Rabat), ont affirmé que les "aveux" figurant dans leur dossier leur ont été arrachés sous la torture, a constaté l’AFP.
Les prévenus, militants présumés de ce groupe impliqué dans les attentats-suicide du 16 mai à Casablanca, mais arrêtés avant ces attaques, sont accusés de meurtres, d’agression et autres délits.
Sept accusés entendus lundi, parmi lesquels Youssef Fikri, baptisé "l’émir du sang" par certains journaux après des aveux publics concernant des meurtres, ont protesté contre des sévices qui leur auraient été infligés pendant les interrogatoires de police et nié l’essentiel des charges retenues contre eux.
Un vif incident s’est produit lors de la comparution de Youssef Fikri, considéré comme le chef du groupe intégriste. Il a été expulsé de la salle d’audience après avoir défié le président du tribunal et affirmé que le procès en cours n’était qu’une "pièce de théâtre montée par les services de renseignements".
La plupart des prévenus ont affirmé n’avoir jamais entendu parler de la "Salafia Jihadia" avant leur arrestation et se sont plaints d’avoir été interrogés pendant plusieurs semaines avant d’être présentés à la justice - bien au-delà des délais légaux de garde à vue.
Lors du début du procès, le 4 juillet, la Cour avait refusé diverses requêtes de la défense qui tendaient notamment à dissocier les dossiers des prévenus "ordinaires" de celui des principaux accusés - Youssef Fikri et son lieutenant Mohammed Damir.
Les dossiers de cinq nouveaux inculpés, accusés d’appartenir au même groupe de la Salafia Jihadia, devraient être prochainement joints au groupe de 31 prévenus en cours d’audition, a-t-on appris de source judiciaire en marge de l’audience de lundi.
Le procès, qui se déroule devant la Chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca - statuant en première instance - devait reprendre dans la soirée de lundi.
AFP
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