
La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
La police espagnole a démantelé un réseau de trafiquants d’immigrants marocains qui étaient revendus comme "esclaves". Ils étaient exploités dans des complexes agricoles du sud de l’Espagne, a annoncé vendredi le ministère espagnol de l’Intérieur.
Les policiers espagnols ont interpellé 45 Marocains, dont huit responsables de cette organisation criminelle, dans les provinces de Malaga et d’Almeria. Les trafiquants réclamaient aux clandestins un droit de passage de 3000 à 8000 euros en leur promettant des papiers en règles, des contrats de travail et l’accès à la sécurité sociale espagnole.
Une fois arrivés en Espagne, les clandestins étaient "séquestrés" et les trafiquants réclamaient des rançons à leur familles restées au Maroc.
Ensuite, l’organisation criminelle les revendait comme esclaves à d’autres trafiquants d’êtres humains pour qu’ils travaillent dans des exploitations agricoles et dans la construction pour des salaires de misère, dénoncent les autorités.
Selon la police espagnole, les victimes de ce trafic étaient "obligées de vivre dans des conditions inhumaines, arrivant à un point de non-retour où l’esclavage devenait un mode de vie, sous la menace perpétuelle d’être livrées aux autorités espagnoles".
L’enquête sur ce réseau a débuté fin août, lorsque quatre victimes de ce trafic "dans un état physique et mental déplorable" se sont présentées à la police espagnole pour demander à être rapatriés au Maroc et que l’un d’entre eux a raconté leur calvaire.
La Libre ( Suisse)
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