Les membres du conseil de la métropole économique sont unanimes quant au sort du fameux paradis marocain du piratage, mettant en avant les innombrables inconvénients du souk dans cette partie de la ville.
Toutefois, l’on ne sait pas encore comment serait dirigée cette opération, et qu’est ce qu’il faudrait proposer comme alternative aux commerçants de Derb Ghallef, pour les déloger.
"Raser ce souk aujourd’hui est inévitable. C’est illogique qu’un citoyen achète un bien immobilier à plus de 20.000 DH/m², pour habiter auprès d’un souk informel", affirme une source du conseil de la ville au quotidien Akhbar Al Yaoum. Des réunions auront lieu dans les prochains jours entre les élus, les autorités locales et les associations professionnelles pour tenter de trouver une issue à ce problème.
Derb Ghalef avait été créé en 1982, pour recaser les 500 commerçants d’un ancien souk ravagé par les flammes. Aujourd’hui, la joteya s’étalant sur plusieurs hectares, compte environ 10.000 commerces, dont le chiffre d’affaires moyen est de 35.000 DH par mois, sachant que la plupart des commerçants s’acquittent d’une taxe professionnelle forfaitaire ne dépassant pas les 1 200 DH.
Le business dans ce haut lieu du commerce n’est pas aussi informel qu’il ne le laisse paraître. Dans la célèbre joteya, plusieurs entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies dégagent des bénéfices très juteux et ont même des antennes en Chine, ou dans des pays du golfe, d’où elles importent la majorité de leurs produits électroniques.
Le chiffre d’affaires annuel du seul secteur de la téléphonie mobile à Derb Ghallef frôle aujourd’hui les 2 milliards de DH.