Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.
La famille Moslih est décidée à aller jusqu’au bout de ses peines. Des lettres ont été envoyées aux différents départements et ministères, pour qu’une issue soit trouvée dans le dossier de leur fils Haroun, tué à Manhattan, par un camarade de classe qui a tiré sur lui à bout portant avec une arme à feu.
Haroun Moslih, originaire de Casablanca, avait quitté sa ville natale à l’âge de 3 ans pour s’installer avec sa famille à Manhattan, New York (U.S.A). Haroun, selon les déclarations à « La Gazette du Maroc » de son père Miloud Moslih, s’apprêtait, quatre jours avant son assassinat, à retourner au Maroc, pour y passer les vacances.
Les faits remontent, selon les membres de la famille de la victime, à des mois, lorsqu’un le jeune Américain, camarade de classe de Haroun, âgé lui aussi de 15 ans, ne supportait pas d’être devancé dans ses études. Haroun était non seulement brillant dans ses études mais, aussi, un bon joueur de basket-ball.
Selon les témoignages de leurs amis, le présumé coupable du meurtre guettait souvent Haroun et l’avait déjà menacé de mort en sortant de ses poches et devant l’entourage, un revolver.
Arrive une fête de fin d’année et voilà que le jeune homme embobine Haroun et lui propose de l’accompagner dans une maison voisine. Haroun accepte. Un homme et son épouse étaient sur place. Et c’est l’époux, selon les déclarations de la famille Moslih, qui passera l’arme à feu au tireur. Le jeune Américain a tiré à bout portant sur Haroun. Les occupants de la maison sont sortis. Haroune réussit à ouvrir la porte et meurt.
La police américaine a mis la main sur le tueur, qui a passé 7 mois de détention préventive. Il a avoué avoir tiré sur Haroun, mais nie la préméditation. Pour lui, c’était un simple accident, parce qu’il ne savait pas que l’arme était chargée. C’est cet élément qui plaidera pour sa relaxation.
Or, pour la famille Moslih, le meurtre était prémédité dans la mesure où il y a eu menaces auparavant et que l’enquête menée dans cette affaire, n’a pas tenu compte des témoignages des autres amis de classe de la victime et de l’agresseur.
Face à cette situation, une association a été créée et elle compte déjà plus de 500 membres. Des affiches ont été imprimées, portant la photo de la victime avec un slogan disant en anglais « Nous sommes avec toi Haroun, que ton âme repose en paix ».
La famille Moslih, qui se trouve actuellement à Casablanca, a envoyé un certain nombre de lettres à différents ministères et départements, demandant des interventions auprès des autorités de Manhattan, pour que la lumière soit faite sur ce dossier.
Gazette du Maroc - Mohamed Ahed
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