Chiffres à l’appui, il avance que les indicateurs clefs du secteur de l’immobilier du mois de janvier 2009 confirment la poursuite de la tendance haussière de ce secteur. Depuis cette date, l’encours du crédit à l’immobilier a enregistré une progression de 1% en passant de 143,2 milliards de dirhams à 144,7 MMDH entre décembre 2008 et janvier 2009 : "Les crédits accordés aux particuliers ont augmenté de près 1 MMDH pour atteindre un encours total de 98,9 MMDH et ceux octroyés aux promoteurs ont progressé de près de 600 millions de Dhs pour s’établir à fin janvier 2009 à près de 45,8 MMDH", précise Taoufiq Hjira, qui fait observer dans le même sens que la consommation de ciment, a atteint 1115 milles tonnes au mois de janvier 2009 contre 764 milles tonnes pour le mois précédent, soit une hausse de 45%.
Quid de la baisse des prix du m2 ? Sans aller par quatre chemins, Taoufiq Hjira reconnaît que le prix du m2 a quand même baissé : "C’est vrai que la baisse n’est pas encore aussi importante pour pouvoir profiter à l’ensemble des citoyens, mais on peut dire qu’aujourd’hui les prix du m2 reviennent à leur état maroco-marocain". Il considère d’ailleurs que c’est le point positif de l’impact de la morosité de la conjoncture sur le secteur immobilier. Mais au-delà, deux principales raisons expliquent, selon lui, ce retournement de conjoncture : la mobilisation du foncier public et la crise observée au niveau de l’immobilier de luxe.
Encore faut-il savoir s’il faut attendre qu’une catastrophe économique se produise pour que les prix dans l’immobilier reviennent à la normale ? Trop, c’est trop quand même ! La hausse incessante et exagérée des prix constatés depuis quelques années dans l’immobilier, en absence de mesures de régulation, risquerait, tôt ou tard, de freiner les efforts déployés à plusieurs niveaux pour permettre au citoyen de s’offrir un toit décent…
Source : La Nouvelle Tribune - H. Z.