« Le bourreau et la victime ne peuvent être mis sur un pied d’égalité. Nous avons réagi à une agression, constante depuis notre indépendance en 1962, et dont nous ne sommes pas à l’origine », a déclaré le chef d’État algérien dans une interview accordée aux médias nationaux. « Nous sommes un peuple qui a connu la guerre et qui aspire à la paix, mais nous ne tolérerons pas que l’on nous attaque », a-t-il ajouté.
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En septembre dernier, l’Algérie avait par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, affirmé que son pays refusait toute médiation arabe, expliquant que la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat était « souveraine, définitive et irréversible ».
Au lendemain de l’annonce par l’Algérie de la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’Arabie saoudite avait tenté de jouer une médiation entre les deux pays. Dans ce sens, le ministre des Affaires étrangères saoudien, Fayçal Ben Farhane, avait annoncé s’être entretenu par téléphone avec ses homologues algérien et marocain.
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Récemment, la Mauritanie s’est dit prête à jouer le rôle de médiateur entre Rabat et Alger, si les deux parties le veulent bien. « Nous sommes disposés, s’ils (Maroc et Algérie, NDLR) venaient à nous le demander, à jouer un rôle de facilitateur », a déclaré le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, dans une interview accordée au journal français L’Opinion. Quelques semaines auparavant, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh Ahmed, avait assuré que son pays « travaille sereinement » pour apaiser les tensions entre l’Algérie et le Maroc.