Le Ramadan, mois sacré pour les musulmans, est synonyme de spiritualité et de partage. Mais au Maroc, il prend également une tournure plus sombre avec l’apparition d’un phénomène bien connu : la “Tramdena”. Ce terme désigne l’irritabilité et...
Le Maghreb passe un Ramadan inédit cette année. La pandémie du covid-19 a tout remis en cause. L’interdiction des prières, soirées et repas en communauté, a enlevé à ce Ramadan toute la saveur et la ferveur qui le caractérisaient.
Les Maghrébins sont frustrés de passer un Ramadan dans la sobriété et sans saveur. Ils sont de nombreux Algériens, Marocains et Tunisiens à être privés des iftars, prières, des soirées et randonnées nocturnes de Ramadan cette année. Maïssa, une enseignante algéroise de 46 ans, regrette que le coronavirus ait rendu le mois sacré insipide cette année. Même son de cloche chez beaucoup de musulmans de Tunis, Rabat, Alger ou Casablanca, qui regrettent l’absence des longues animations musicales dans les quartiers populaires, rapporte l’AFP.
Les mesures préventives prises par les différents États, ont contraint à la fermeture de nombreux espaces commerciaux ; ce qui a rendu difficile l’approvisionnement des citoyens en divers produits alimentaires. Les produits habituellement consommés pendant le Ramadan sont absents dans les assiettes cette année à cause du confinement, sauf chez ceux qui cuisinent à la maison. Au Maroc, au début du ramadan, malgré le couvre-feu instauré pour empêcher les sorties nocturnes, certains s’aventurent "pas loin de la maison, pour fumer une cigarette la nuit", confie un jeune d’un quartier populaire de Salé, près de Rabat. "Plus de cafés, plus de fidèles dans les mosquées… C’est du jamais vu", déplore-t-il.
Fekhreddine Zerrouki, président d’une association caritative, se désole du fait que son association n’ait pu installer sa tente, comme par le passé, pour servir les repas aux démunis. "Nous leur livrons l’iftar à domicile même si le nombre de bénéficiaires est très faible par rapport au nombre de personnes dans le besoin", déplore Samir, un volontaire du Croissant-Rouge algérien.
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