Au cœur des échanges entre Anthony Tata et le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense nationale, Abdeltif Loudyi, la formation des cadres, l’échange d’expertise et l’organisation d’exercices conjoints d’envergure, sans oublier la tenue régulière et en alternance de réunions du Comité consultatif de défense.
Le Maroc a saisi cette occasion pour exprimer sa volonté de promouvoir des industries militaires sur son sol et une coopération au niveau africain dans ce domaine, ce qui permettra le transfert de l’expertise américaine et des technologies pionnières vers le Royaume, indique un communiqué de l’État-Major Général des Forces Armées Royales (FAR). Abdelhamid Harfi, expert en affaires militaires, interrogé par Hespress, met particulièrement l’accent sur le développement des avions de combat F16 au Maroc, pour devenir le chasseur F16V, sur la base d’un énorme accord avec les États-Unis.
Par ailleurs, la flotte marocaine de F16 des Forces Royales Air (FRA) sera toute de standard Viper, l’un des modèles les plus performants du célèbre chasseur américain. Si un nouvel escadron F16 est fabriqué dans les usines de Lockheed Martin sur le sol américain, il sera modernisé directement par les ingénieurs marocains au Royaume. Selon Abdelhamid Harfi, ce transfert de technologie viendra compléter les acquis du royaume comme c’est déjà le cas dans le domaine de l’industrie aéronautique militaire où, les avions F5 ont déjà été développés en partenariat avec des sociétés israéliennes à Meknès, tout comme l’avion Mirage 1, en partenariat avec la France et la Belgique.
Vu que le coût de développement du matériel militaire à l’étranger est élevé par rapport à son développement chez soi, « le partenariat avec l’Amérique dans ce domaine se développera davantage de manière à mettre à jour le matériel militaire local, avec une tendance à la coopération entre les deux pays pour fabriquer des équipements militaires destinés au marché africain à partir du Maroc », conclut Abdelhamid Harfi.