L’exposition se distingue par le fait qu’elle réuni six visions personnelles de façonner et de s’approprier les matériaux et les structures textiles et de les faire communier, cohabiter ou parfois de les inscrire en opposition entre eux ou avec d’autres éléments.
Dans cette quête entreprise à Casablanca, Tétouan et Rabat, ou encore à Dusseldorf où travaillent les plasticiennes allemandes, peu d’importance a été accordée au ’’fil’’ qu’il soit de lin, de chanvre ou de coton, travaillé tout seul ou associé en tissu. Mais on le retrouve ainsi filé pour plus de robustesse, là délicatement marié aux crins de cheval et ailleurs assemblé en bandelettes.
La liberté donnée à l’expression des unes et des autres des artistes, a accouché d’oeuvres qui, hormis le ’’fil conducteur’’, laissent éclater une créativité exprimant cinq sensibilités, une double appartenance aux cultures européenne et africaine, allemande et marocaine et une unique et incontournable sensibilité féminine dégageant comme à l’accoutumée force et finesse, qualités propres au sexe dit injustement "faible".
La ville de Dusseldorf devra abriter à partir de vendredi plusieurs manifestations relatives aux oeuvres créatrices des artistes marocaines et allemandes.