Arrivés au Maroc depuis le 8 mars 2020 pour un séjour de 15 jours, Jérôme Chapoul et Michèle Monfrino sont coincés à Boujdour, à 500 kms au sud d’Agadir. La fermeture des frontières du Maroc empêche ce couple de regagner la France. Ils sont obligés de s’adapter à la nouvelle vie du fait du confinement qui n’est pas facile à vivre. Ils se sentent abandonnés, car difficile d’avoir des informations fiables auprès du consulat, qui est difficile à contacter. Jérôme ne sait pas si son billet de ferry Nader-Sète, réservé pour le 12 mai, sera valable, s’est-il inquiété.
Malgré l’hospitalité et la solidarité de la population et de l’administration marocaine, Jérôme Chapoul et Michèle Monfrino traversent une situation matérielle très précaire. Pendant qu’à Bruniquel, où Jérôme Chapoul est très populaire, les voisins sympathiques s’occupent de leurs animaux. Jérôme Chapoul, habitant des Nouals raconte que sur la route de Dakhla, dans le grand Sud, le 15 mars, des campings caristes leur parlent de la mise en place du confinement au Maroc, car il y a des cas de COVID-19. Nous décidons de remonter en restant à l’écoute des informations, a-t-il indiqué.
Le 16 mars, en compagnie de trois camping-cars de Français et d’un jeune couple d’Espagnols, le couple est informé que la frontière mauritanienne et la ville de Darkhla sont fermées. Et dès le 20 mars, ce sera le tour des frontières maritimes et aériennes du Maroc. Il sera observé une saturation des ports, campings du Nord du Maroc à cause des barrages pour limiter la circulation. Le retour en France du couple est hypothéqué, place aux inscriptions sur les liens des services du gouvernement pour une sortie de crise.
Plus le droit de quitter Boujdour à cause de la mise en vigueur du confinement intervenue le 20 mars. Le couple a accueilli le confinement dans une installation provisoire au camping de Boujdour, seul, mais avec des réseaux de communication et un minimum de confort, relate Jérôme Chapoul. J’ai la chance d’avoir une des trois autorisations de sortie du camping pour les courses alimentaires, confie Jérôme Chapoul qui indique qu’ils s’occupent à contacter les services diplomatiques français pour s’inscrire sur les liens. En attendant une éventuelle sortie de crise, les réseaux sociaux sont leurs seuls alliés, pour garder le contact et s’informer.