Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.
La star marocaine du "Raï’n’B" Amine Mounder donnera le 28 mai un concert au théâtre "La Cigale" à Paris. Né à Casablanca, ce jeune artiste a baigné très tôt dans la musique de Cheb Mami et aussi dans celle des légendes de la Mottown, dont Marvin Gaye et Stevie Wonder.
En décembre dernier, il a sorti "Au-delà des rêves", un premier album remarqué qui a fait de lui la nouvelle coqueluche du "Raï’n’B". Le Marocain incarne avec son dernier tube "J’voulais", qui squatte les radios depuis plusieurs semaines et s’est vendu à plus de 250.000 exemplaires, cette jeunesse qui transcende les genres et les origines. Dans ce tube à succès, Amine (23 ans) chante une tonalité proche d’un Michael Jackson, tout en ajoutant quelques mots en arabe dans le refrain, soit la rencontre entre l’Orient et l’Occident et entre des influences anglo-saxonnes et des racines maghrébines.
La recette a déjà fait mouche. Il y a deux ans, le jeune marocain interprétait "Sabri"en duo avec sa soeur d’écriture Leslie, où l’arabe et le français s’entremêlaient et rap et soul jouaient à touche-touche. Il est le seul à pouvoir chanter à la fois en arabe et en français dans ce style qui est à mi-chemin entre le raï et le "R’n’B". Fan de la musique égyptienne, Amine Mounder complète sa culture musicale, confie aujourd’hui l’écriture en français à sa camarade Leslie et se charge des textes en arabe, un métissage qui séduit bon nombre d’ados.
Al Bayane
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