La France vient d’ordonner le renforcement des mesures de sécurité autour de ses ambassades, consulats, centres culturels et écoles dans plusieurs pays musulmans, dont le Maroc*. Les autorités françaises craignent des réactions violentes contre ses intérêts, en raison de la publication mercredi de caricatures représentants le prophète Mohammed par l’hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo".
La communauté musulmane de France a réagi avec indignation face à cette nouvelle provocation jugée islamophobe et irresponsable de Charlie Hebdo. "La liberté d’expression ne peut pas justifier l’insulte et la haine" a estimé Mohammed Moussaoui, président du Conseil Français du Culte Musulman.
La classe politique française est partagée sur la question. Marine Le Pen par exemple, reconnait que même si les caricatures du prophète sont une provocation, "en France c’est autorisé". D’autres personnalités politiques françaises estiment qu’il s’agit d’une provocation inutile dans le contexte actuel, marqué par une vague de violence dans plusieurs pays musulmans en raison du film "Innocence of Muslims".
La France prévoit de fermer ses ambassades, consulats et écoles dans une vingtaine de pays musulmans vendredi, en prévision de possibles réactions violentes à la publication des caricatures du prophète Mohammed.
En novembre 2011, le siège du journal satirique français Charlie Hebdo avait été incendié, en raison d’une édition spéciale baptisée "Charia hebdo" comprenant une caricature du prophète Mohammed désigné "rédacteur en chef".
Charlie Hebdo, dont le site internet est inaccessible aujourd’hui, est l’un des rares hebdomadaires français à ne pas être distribué au Maroc.
Mise à jour* : Aucune fermeture d’établissement français n’est envisagée au Maroc (communiqué de l’Ambassade de France au Maroc)