
La ruée des entreprises espagnoles vers le Maroc s’accélère
Les entreprises espagnoles se ruent davantage vers le Maroc où les réglementations environnementales et fiscales semblent plus souples que celles de l’Union européenne.
La Confédération générale du travail (CGT) vent debout contre les délocalisations vers le Maroc. Le syndicat annonce de nouveaux mouvements de protestation pour ce mercredi 10 avril, en réaction à l’annonce par JTEKT France de la suppression de 197 emplois, dont 112 à Irigny et 85 à Chevigny.
Le rassemblement aura lieu devant les établissements d’Irigny (Rhône) et de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or). Il fait suite à une première mobilisation qui s’est déroulée le 27 mars dernier. La CGT entend ainsi s’opposer à ces transferts de production vers le Maroc et la Tchéquie, qu’elle considère comme un « démantèlement méthodique » du tissu industriel français.
« Après plusieurs années d’érosion des effectifs, de transferts d’activités, de démantèlements de lignes de production et d’abandons de projets de recherche, la direction de JTEKT France précipite le mouvement de délocalisation », dénonce la CGT dans un communiqué en date du 4 avril, précisant que « ces 197 suppressions d’emplois, ajoutées aux restructurations antérieures, ne sauraient garantir ni les activités ni la transmission des compétences. »
À lire : Le Maroc, nouvel eldorado des entreprises françaises ?
Le syndicat exige l’abandon du plan de licenciements, le maintien des unités de recherche et de production, ainsi que des engagements d’investissement permettant d’assurer la continuité industrielle. JTEKT Corporation, géant japonais spécialisé dans la conception et la fabrication des systèmes de direction, roulements et composants mécaniques pour l’industrie automobile, a démarré ses activités dans son usine à Tanger au Maroc le 9 octobre 2019.
Située en plein cœur de Tanger Automotive City à Tanger Med, l’usine se dresse sur une superficie de 11 300 m² et abrite deux entreprises : JTEKT Automotive Morocco et Fuji Autotech Morocco, filiale de JTEKT produisant des colonnes manuelles.
Aller plus loin
Les entreprises espagnoles se ruent davantage vers le Maroc où les réglementations environnementales et fiscales semblent plus souples que celles de l’Union européenne.
Chantier à ciel ouvert, le Maroc attire les entreprises étrangères, et notamment françaises. En plus de profiter du marché local, ces dernières ambitionnent de conquérir le...
La récente visite de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances au Maroc, apporte de l’espoir au groupe Egis, spécialiste français du conseil et de...
La construction du stade Hassan II à Benslimane, près de Casablanca, en prévision de la Coupe du monde 2030, pourrait être confiée aux entreprises françaises Bouygues et Vinci.
Ces articles devraient vous intéresser :