En quatre heures de combat avec 40 000 soldats, le Maroc contrôlerait Melilla, les rochers de Vélez et Al Hoceima, avait indiqué une étude américaine. En 1981, le gouvernement espagnol, alors dirigé par Leopoldo Calvo Sotelo, avait négocié l’adhésion de l’Espagne à l’OTAN sans pouvoir y inclure Ceuta et Melilla, en raison de l’article 6 du traité de l’Atlantique Nord, toujours en vigueur.
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Après la crise migratoire de mai dernier, le PP et le parti Vox ont demandé au gouvernement d’engager les démarches auprès de l’OTAN pour intégrer Ceuta et Melilla. Jusque-là, le projet n’a pas encore abouti. Les deux villes ne peuvent bénéficier de la protection de l’OTAN en cas d’attaque du Maroc qui a renforcé et modernisé son armée au fil des ans.
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Par ailleurs, le Maroc est un partenaire privilégié des États-Unis avec lequel il entretient une coopération militaire depuis des années. Pendant ce temps, l’Espagne traîne le pas en matière de renforcement de son armée et peine à insuffler une nouvelle dynamique à ses relations avec les États-Unis.
Dans tous les cas, Ceuta et Melilla restent vulnérables face au Maroc, comme en 1981. Une attaque marocaine d’une demi-journée au plus, suffirait au royaume pour prendre possession des deux territoires.