À chaque invasion de migrants, le Maroc teste la capacité de réaction de l’Espagne et sa détermination à défendre les frontières de Ceuta et Melilla, a expliqué Díaz de Villegas dans un entretien à Ok Diario. « Nous devons donner une réponse ferme et un message clair » au Maroc, a insisté le général d’armée, ancien commandant général de Melilla.
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Le militaire à la retraite est convaincu que le Maroc « n’abandonnera jamais Ceuta et Melilla », comme il l’a fait en ce qui concerne le Sahara. Cela peut prendre du temps, mais il finira par atteindre son objectif, assure-t-il. C’est pour toutes ces raisons que Díaz de Villegas a estimé qu’il est urgent de défendre les deux villes autonomes, les îles Chafarinas et Al Hoceima. « Pas un seul migrant ne devrait passer, et on devrait encore moins leur permettre d’attaquer nos forces de police et les gardes civils », a-t-il tranché.
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Pour l’ancien commandant de Melilla, l’Espagne doit se donner les moyens matériels et juridiques pour renvoyer ces migrants à chaud. Cela passe par le renforcement en matériels, « en quantité et en qualité », de l’armée en général et de la garnison de Melilla en particulier, où « il y a un manque de véhicules blindés et de chars de combat ». Contrairement à Ceuta qui peut être défendue par des chars, des hélicoptères et des engins de transport rapide depuis Séville et Cordoue, Melilla, elle, est isolée du monde, au milieu de nulle part, à quatre ou huit heures de bateau, explique Díaz de Villegas.
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Le général demande à l’Espagne d’être dissuasive. Mais cela demande une bonne dose de volonté de vaincre et d’être « au même niveau militaire ou supérieur » que son adversaire. Le militaire à la retraite regrette que Ceuta et Melilla n’aient pas été intégrées dans le traité de l’OTAN, déplorant aussi que l’Espagne perd des points sur la question des eaux territoriales. L’Espagne doit faire preuve de « fermeté », a-t-il conclu.