La fermeture du poste frontalier de Ceuta, sur décision unilatérale du Maroc, produit déjà un impact négatif sur la population marocaine. Environ 3 000 porteuses de marchandises (femmes-mulets) se retrouvent au chômage à cause du déclin du commerce dans la ville de Fnideq, comme dans l’enclave espagnole.
Depuis la prise de cette décision, l’économie entre le Maroc et le Ceuta tourne au ralenti. Les "femmes-mulets" sont les premières à en souffrir. La situation perdure, au grand dam de milliers de porteurs et porteuses de marchandises.
Or, "les opportunités d’emploi sont de plus en plus rares dans ce domaine, car aucun plan stratégique socioéconomique n’a été élaboré pour intégrer et favoriser l’emploi des femmes", a confié Nadia Nair, professeur à l’Université de la ville de Tétouan, et spécialiste des questions de genre et de droits de l’homme, dans une interview accordée à El Diario.
Le 9 octobre dernier, le Maroc avait décidé de fermer unilatéralement le poste frontalier, donnant accès à l’enclave de Sebta, en vue de lutter contre la contrebande. Nabyl Lakhdar, directeur général des douanes, expliquait à L’Économiste que les produits de contrebande mettaient à mal l’économie marocaine "en détruisant le secteur productif ".