A Ceuta, environ 50 % de la population s’exprime en « Ceuti arabe », considérée comme la langue maternelle. Malgré cette réalité incontestable, le « Ceuti arabe » ne semble pas assez représentatif et visible pour les institutions publiques. Dans un manifeste, la société civile demande aux autorités d’œuvrer pour la protection et l’officialisation de cette langue.
« Le Ceuti arabe, langue maternelle de milliers d’habitants de Ceuta, doit faire l’objet de protection par les administrations publiques, au regard de son importance sociale et conformément aux recommandations et accords de tous les organismes scientifiques et universitaires qui traitent de ces questions sociolinguistiques », a indiqué le manifeste qui a invité toutes les entités, organisations et institutions publiques « à prendre en urgence toutes les dispositions nécessaires pour rendre officielle l’utilisation du « Ceuti arabe » dans la ville ».
L’importance de la langue maternelle dans la vie d’un homme ou d’une nation n’est plus à démontrer. « La langue maternelle fait partie de l’identité d’une personne. Elle est la première langue qu’un être humain apprend dans son enfance. C’est la langue qui permet de communiquer avec plus de spontanéité et de fluidité. Elle constitue un atout culturel qui allie identité, intégration sociale et communication. D’où l’importance de la protéger et de la promouvoir », rappelle le manifeste.