Le gouvernement s’apprête à adopter un nouveau projet de décret visant à exempter les véhicules de la police, de la gendarmerie et des forces auxiliaires de l’obligation d’installation d’un dispositif de mesure de vitesse.
Depuis quelques mois, la capitale économique vit au rythme de nombreux travaux destinés, selon les autorités locales, à rendre plus attrayants et accessibles certains secteurs.
Ce toilettage, longtemps souhaité par les Casablancais, concerne pratiquement tous les quartiers et notamment les secteurs clefs de la ville. La rue piétonne Moulay Abdellah au centre-ville, le boulevard Mohammed VI (ex-Médiouna), la place des Nations-unies, l’avenue des FAR, le jardin de la Ligue arabe, la place Mers Sultan et le boulevard Moulay Youssef figurent au nombre de chantiers ouverts à travers la ville dans cette perspective.
Il s’agit d’une manière générale d’aménager les chaussées, renouveler l’éclairage de certaines artères (cas de l’avenue prince Moulay Abdallah), de rénover ou créer des aires de repos, de revêtir les artères dont certaines étaient devenues impraticables au point de géner les usagers. A cela s’ajoute la réorganisation de certains souks en y créant des espaces (cas de Bab Marrakech). Bref, donner à la ville une dimension plus humaine et une physionomie beaucoup plus attirante qu’elle l’en avait l’air il n’y a pas longtemps. A ces opérations de routine, viennent s’ajouter de gros projets sortis récemment de l’oubli et dont bien de Casablancais souhaitaient la réalisation du fait qu’ils n’avaient pas vu le jour pour de nombreux motifs incombant à la gestion urbaniste de la communauté urbaine du grand Casablanca. C’est notamment le cas de la rénovation de la place de la Coupole(qui pourrait devenir un passage souterrain ou une fontaine), du réaménagement de la corniche de Casablanca ainsi que de l’aménagement de nouveaux ponts de passage pour les piétons et des sousterrains au niveau de la route Ouled Ziane, du rond-point d’Europe, et du boulevard Anfa-Zerktoni, dont les travaux s’étaleront(d’après des conseillers municipaux) sur 12 à 18 mois .
La récupération des espaces publics et la préservation du patrimoine architectural de la métropole ne sont pas en reste. Ils font désormais partie intégrante des préoccupations quotidiennes des décideurs locaux.
Une chose est désormais certaine : tout semble aujourd’hui indiquer que les moyens et les idées tant réclamés semblent avoir été réunis, pour rendre à la ville son esthétique tant souhaitée.
Si pour les résidents casablancais ces changements sont nécessaires à plus d’un titre pour le rayonnement de la ville, certains habitants eux se posent cependant des questions sur ce sursaut on ne peut plus tardif. D’autres ont le sentiment que ces chantiers sont dictés par l’approche des échéances communales prévues au mois de juin. Une réaction qui, toutefois n’est pas dénuée de sens.
Pourtant, il n’y a pas de doute, la métropole est au centre des préoccupations des autorités locales. Casablanca a grandement besoin de la participation de toutes les composantes locales chargées de la gestion publique et ses habitants aimeraient bien que leur ville retrouvre un visage moderne à l’instar d’autres cités de renommée mondiale.
Alain BOUITHY
Liberation, Maroc
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