Casablanca : grosse galère pour les sociétés immobilières cotées en bourse

3 mars 2021 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le secteur de l’immobilier à Casablanca a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire. Pour preuve, les sociétés immobilières cotées en Bourse, Addoha et Alliances ont perdu en rentabilité, et leurs chiffres d’affaires ont chuté de plus de 50 % pour l’une et près de 40 % pour l’autre.

Les principales sociétés immobilières de la Bourse de Casablanca, Addoha et Alliances, ont enregistré des résultats négatifs au dernier trimestre 2020, rapporte L’Économiste qui indique que « la baisse d’activités brutale a entraîné une chute de plus de 65 % du chiffre d’affaires d’Addoha à 1,2 milliard de dirhams et 38 % de celui d’Alliances à près 1,3 milliard de dirhams ». Cette baisse drastique serait due aux « décalages de production suite à l’arrêt des chantiers et à la baisse des ventes de produits finis du fait de la crise du Covid-19 ». Mieux, précise le journal, les préventes des deux structures sont également en baisse (7 194 unités, soit – 13 % sur l’année pour Addoha et 2 177 unités, soit – 20 % sur l’année pour ADI).

Toutefois, le journal note une hausse au niveau des préventes au cours du 4ᵉ trimestre 2020 (+11 % pour ADI et +2 % pour Addoha). Elle est induite, en ce qui concerne Addoha, par la hausse de 77 % des préventes réalisées en Afrique de l’Ouest, ce qui a permis à la société de réaliser un chiffre d’affaires de près de 1,6 milliard de dirhams pour cette région.

La production annuelle des deux sociétés a aussi chuté, relève par ailleurs le journal qui souligne que celle de ADI par exemple a été réduite de 3 % à 2 788 unités en 2020. Néanmoins, relativise-t-il, les promoteurs ont maintenu leurs investissements fonciers : 440 millions de dirhams d’acquisition de domaines pour ADI et acquisition de 2 terrains à Abidjan pour Addoha qui semble préférer investir en Afrique. De même, les deux sociétés ont pu maîtriser leur endettement. « Addoha a réussi à réduire sa dette de 400 millions de dirhams, tandis que ADI l’a augmentée de 294 millions de dirhams », informe le journal.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Casablanca - Bourse - Crise immobilière Maroc - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : sale temps pour le secteur du BTP et de l’immobilier

La commercialisation du ciment est en baisse. À fin janvier, les ventes ont chuté de 12,3 % par rapport à l’année dernière, soit une perte de 1 037 005 tonnes. Le secteur du BTP...

Immobilier au Maroc : les chantiers à l’arrêt

Alors que les travaux sont aux arrêts dans de nombreux chantiers ouverts dans le pays, signe d’un climat morose dans le secteur immobilier marocain, les institutions annoncent...

Flambée des prix de l’immobilier d’entreprise à Casablanca et Rabat

À Casablanca comme à Rabat, les prix de l’immobilier d’entreprise ont connu une augmentation moyenne de 14% entre mai et octobre 2020. C’est ce que révèle une enquête réalisée...

Au Maroc, le marché de l’immobilier se remet sur pied

Le marché de l’immobilier au Maroc s’annonce prometteur en 2021 après avoir résisté relativement bien à la crise sanitaire liée au coronavirus. C’est ce que révèle une étude...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’aide au logement connait un succès auprès des MRE

Depuis son ouverture le 2 janvier, le site d’assistance pour l’aide au logement connaît un succès croissant, notamment auprès des Marocains résidant à l’étranger.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Immobilier au Maroc : voici ce que rapportent les contrôles fiscaux

Les contrôles fiscaux effectués par la direction générale des impôts (DGI), sous l’égide du ministère de l’Économie et des Finances sur les promoteurs immobiliers au cours des trois dernières années (2020-2023) ont rapporté gros.

Les MRE très attendus cet été pour booster l’immobilier

Les initiatives gouvernementales et le retour massif des Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent à la relance du marché de l’immobilier marocain.

Immobilier au Maroc : baisse des prix

Au deuxième trimestre de cette année, le secteur immobilier au Maroc montre des signes d’essoufflement, avec une forte baisse des transactions.

Maroc : des promoteurs immobiliers sous haute surveillance

Le ministère de l’Intérieur dirigé par Abdelouafi Laftit mène une lutte contre l’évasion fiscale dans le secteur de l’immobilier. Dans son viseur, les promoteurs immobiliers qui ne paient pas la taxe sur les terrains non bâtis (TNB) et certains...

Maroc : le secteur immobilier marque des points malgré la crise

En 2023, malgré les chocs endogènes, la conjoncture internationale et la stagnation de l’activité, le secteur de l’immobilier au Maroc a montré sa résilience. Et, les perspectives pour l’année prochaine s’annoncent meilleures.

Maroc : des expropriations en série pour le TGV

Le gouvernement a décidé d’exproprier des dizaines de terres agricoles dans les provinces de Kénitra et d’Essaouira en vue de la construction de la Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Marrakech à Kénitra.

Maroc : l’attestation qui plombe le marché de l’immobilier

Les nouvelles mesures concernant l’attestation fiscale, en vigueur depuis le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, portent un sérieux coup de frein aux transactions immobilières, dénoncent les notaires.

Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

L’Office des changes a découvert que des influenceurs et créateurs de contenu sur Internet ont des propriétés non déclarées à l’étranger et violent les textes régissant le change.