Comment impliquer davantage les jeunes dans les actions de développement ? Lors du deuxième congrès mondial des jeunes, qui se tiendra du 16 au 28 août 2003 à Casablanca, plus de 1.000 jeunes garçons et filles, âgés de 15 à 25 ans, représentant tous les continents vont devoir montrer au monde entier par des actions concrètes qu’ils disposent des moyens pour prendre leur destin en main.
Placé sous la présidence de SM le Roi, ce congrès portera sur le thème : "La promotion de l’action des jeunes pour la tolérance, la solidarité et le développement durable". Le Maroc, pays de jeunesse par excellence, a été choisi parmi trois pays dont l’Ecosse qui devrait abriter la prochaine édition en 2005.
Organisé en partenariat entre le Forum des Jeunes Marocains du troisième millénaire et l’organisation non gouvernementale Peace Child International, cet événement mondial vient après la tenue du premier congrès à Hawaï en octobre 1999. L’importance de ce congrès pour le Maroc a été démontrée par Zoulikha Nasri, conseiller de SM le Roi, lors d’un point de presse tenu lundi à Rabat. Pour elle, ce congrès qui tourne autour de la tolérance, la solidarité et la participation des jeunes au développement durable, conforte le Maroc dans ses choix. Tenu au lendemain des événements tragiques de Casablanca, ce congrès constitue, selon Nabil Benabdallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, "un message de ferme détermination à poursuivre résolument notre oeuvre de développement". Mohamed El Gahs, ministre de la Jeunesse, a également mis l’accent sur la symbolique de la tenue de ce congrès au Maroc. Pour intégrer le club des démocraties, a-t-il dit, le Maroc doit montrer au monde entier qu’il est générateur de ces valeurs de solidarité et de tolérance".
· Les moments forts
Durant douze jours, ce congrès connaîtra des moments forts, dont notamment les débats entre les jeunes du monde sur les modalités les plus appropriées pour soutenir les efforts des Nations unies en vue de réaliser les objectifs de développement du millénaire (ODM). Une exposition est également programmée sur la contribution du Maroc (Etat, secteur privé et société civile) au développement durable. Le clou de ce congrès sera néanmoins la participation des jeunes pendant cinq jours du 19 au 23 août 2003 à la réalisation dans les 16 régions du Maroc de projets d’action en matière de développement durable. 123 projets de développement durable seront lancés à l’occasion du Congrès et avec la participation active des jeunes sur le terrain. Le but est d’inscrire le Congrès mondial des jeunes dans la droite ligne des résultats du Sommet de Johannesburg.
Lors de ce sommet, les jeunes se sont engagés eux-mêmes à tenter d’oeuvrer pour le développement durable dans leur milieu et ont lancé un appel à la collaboration de tous les acteurs publics, privés et associatifs dans une perspective qui consacrerait réellement et dans les faits la solidarité entre générations. La déclaration finale de Casablanca sera adressée au secrétaire général des Nations unies et à tous les Etats membres, les incitant à impliquer davantage les jeunes dans la réalisation des ODM.
A signaler que ce congrès est organisé grâce à l’appui de plusieurs institutions publiques et privées nationales et organisations internationales, notamment des agences des Nations unies. C’est probablement pour ces raisons que le coordinateur national, Driss Guerraoui, a refusé de nous livrer le coût de toute l’opération.
L’economiste