A l’origine de cette affaire, la décision du gouvernement québécois et de son ministre de l’immigration Simon Jolin-Barrette de réformer complètement le système d’immigration et intégrer de nouveaux critères. Pour ce faire, il a décidé unilatéralement de rejeter 18.000 dossiers selon l’ancien système et d’obliger les demandeurs à soumettre de nouveaux dossiers. Mais la justice en a décidé autrement.
« Le Tribunal ordonne au ministre de l’Immigration de continuer à traiter et de rendre des décisions relativement aux demandes de Certificats de sélection du Québec, dans le cadre du Programme régulier des travailleurs qualifiés pour lesquelles une décision n’a pas encore été rendue en date du présent jugement », a déclaré Frédéric Bachand, juge à la Cour supérieure.
Cette décision survient après le recours déposé la semaine dernière par l’Association québécoise des avocats et des avocates en droit de l’immigration (AQAADI), demandant à la justice de contraindre le gouvernement à traiter en urgence les 18.000 dossiers en attente, surtout que certains d’entre eux ont été déposés il y a près de 5 ans.
Pour protester contre cette décision, une manifestation s’est déroulée cette semaine devant l’Ambassade du Canada à Rabat à l’issue de laquelle les manifestants ont remis une lettre à l’ambassadeur canadien au Maroc destinée au Premier ministre Justin Trudeau.