Bernard Cazeneuve fut pendant deux ans, lors de son passage au Ministère de l’Intérieur, en première ligne face à la menace terroriste grandissante. D’ailleurs, dans son livre, "A l’épreuve de la violence", il est revenu sur la lutte menée à l‘époque par le Gouvernement français.
Un combat nécessaire, selon ses dires, mais difficile. « Je n’ai jamais fait la moindre concession à l’égard de l’islamisme », a-t-il rappelé samedi, au micro d’Europe 1.
Pour lui, ce que certains appelaient "islamophobie" n’était rien d’autre qu’ « un instrument pour protéger la République contre une violence extrême ». Il a, au cours de l’émission, exprimé la nécessité pour la France de prendre tous ses enfants dans ses bras, y compris les musulmans de France.
Il a en outre affirmé qu’il n’y a qu’une minorité de musulmans qui sont dans le dévoiement de leur religion, cherchant à semer partout la violence, la division et la terreur".
Il dit avoir, à chaque fois, appelé les autres, encore respectueux de leur religion, à faire entendre davantage leurs voix, à s’exprimer davantage parce qu’ils sont aussi la fierté de la République dans l’attachement qu’ils ont dans la valeur du vivre-ensemble et dans les valeurs républicaines.
Mais, « pour que cette expression puisse avoir lieu, il faut que le dialogue avec les musulmans soit constant. Il faut qu’il n’y ait pas d’ambiguïté de la part de ceux qui sont à la tête de l’État », a-t-il précisé.
En ce qui concerne le débat sur le voile, Bernard Cazeneuve estime qu’il faire éviter de faire de la confusion au sein du Gouvernement et qu’il faut avoir une idée claire sur les valeurs, pour le respect de la laïcité dont les Français se glorifient.