Le ministre belge des Affaires étrangères, Philippe Goffin, a affirmé avoir transmis, mardi 28 avril, aux autorités marocaines, une liste de plus de 1 400 Belgo-Marocains bloqués au Maroc en raison de la crise sanitaire du covid-19, et qui ont demandé à être rapatriés vers la Belgique. La transmission de cette liste est loin de satisfaire le collectif "Belgo-marocains bloqués au Maroc".
" Après de fructueuses discussions avec les autorités marocaines, nous avons pu établir une liste de plus de 1 400 Belges ayant fourni un justificatif et répondant aux critères convenus, à savoir des Belges ayant leur résidence habituelle en Belgique et faisant face à une situation médicale ou sociale impérieuse nécessitant un retour vers la Belgique", a affirmé Philippe Goffin en commission des relations extérieures de la Chambre.
À en croire le ministre belge, cette liste "finalisée après un scrupuleux travail de collation et d’analyse", a été soumise vendredi 24 avril dernier, aux autorités marocaines. "Dès que le gouvernement marocain nous enverra une réponse, l’équipe de notre ambassade sur place (à Rabat) est prête à organiser les vols de rapatriement nécessaires", a-t-il assuré. Si la partie marocaine nous donne une réponse positive, les premiers vols pourront être organisés vendredi, a précisé le chef de la diplomatie belge.
"Alors que le ministre Goffin nous parlait de 1 700 dossiers remis au Maroc depuis toujours, nous apprenons ce matin que ce nombre au final ne sera plus que de 1 400 personnes. Pourquoi le ministre n’a-t-il pas permis que ce soit le Maroc qui écarte lui-même ces candidatures", se désole le collectif "Belgo-marocains bloqués au Maroc. Selon ce collectif, ils sont "près de 10 000" le nombre de personnes bloquées au Maroc.
"Nous déplorons que le ministre Goffin n’ait pas négocié avec les autorités marocaines en proposant un plan de vol depuis les aéroports où se trouvent bloqués en majorité nos compatriotes, comme Tanger, Oujda et Nador", laisse entendre le collectif qui appelle le chef de la diplomatie belge à être plus pro-actif et à mener une politique similaire à celles des autres pays avec qui le Maroc a trouvé plusieurs accords.