Naoufal Hassani n’est pas la seule personne à avoir des ennuis judiciaires dans cette affaire de viol sur mineures. Ses parents, exploitant le Relais de Groenendael, un manège en bordure de forêt de Soignes, sont également poursuivis par la justice. Ils sont jugés pour non-assistance à personne en danger, rapporte la Dernière Heure. Le ministère public, le substitut Thierry Coomans de Brachène requiert 8 ans d’emprisonnement contre le cavalier et 18 mois de prison contre ses parents.
Ni Naoufal ni ses parents ne reconnaissent les faits qui leur sont reprochés. Ces faits présumés se seraient produits pendant six ans (entre le 31 décembre 2006 et le 16 juin 2012). À l’époque, les victimes présumées avaient moins de 16 ans. Sur la base de témoignages, les avocats spécialisés Roland Menschaert et Yves De Gratie ont plaidé l’absence de doute raisonnable, fait savoir la même source.
Une ex-petite amie du champion de dressage témoigne : "J’ai fait la connaissance de Naoufal en 2007-2008, cette relation a duré un an. Très vite en tant que petite amie de Naoufal, j’ai eu la confiance des jeunes filles fréquentant le manège. J’ai appris par ces filles que certaines d’entre elles passaient la nuit dans le lit de Naoufal. Je sais que (telle adolescente) dormait souvent avec Naoufal."
"J’occupais un matelas à même le sol à côté du lit de Naoufal. Je peux vous dire que (la très jeune cavalière) a eu une relation sexuelle avec Naoufal, car elle est restée une nuit à dormir avec lui dans son lit, et comme je dormais à côté et que j’étais réveillé, j’ai clairement entendu qu’ils entretenaient une relation sexuelle. Je n’ai rien vu, c’est juste au son des voix. De plus, le lendemain, il n’a pas tardé à s’en vanter. Je pense que la jeune fille avait à ce moment une quinzaine d’années", raconte un jeune cavalier.
Selon l’avocat Yves De Gratie, Naoufal Hassani faisait du chantage aux jeunes cavalières qu’il coachait. À l’en croire, le modus operandi de l’ex-champion du Maroc de dressage consiste à utiliser la violence, le harcèlement et les remarques déplacées. Sans oublier les attouchements "dans les selleries ", la " volonté inarrêtable d’avoir une relation sexuelle à tout prix ".