Au cours des trois premiers mois de l’année 2023, 4 287 migrants sont arrivés illégalement en Espagne, par voie maritime ou terrestre, contre 8 727 à la même période de 2022. Une baisse de moitié enregistrée, en grande partie, grâce à la diminution des arrivées de migrants par les îles Canaries, l’une des routes les plus meurtrières au monde, après la normalisation des relations entre l’Espagne et le Maroc. Pendant ce premier trimestre, seulement 53 bateaux transportant des migrants sont arrivés via l’archipel, contre 123 l’année dernière, rapporte La Vanguardia.
À lire : Espagne : baisse notable du flux migratoire après la reprise des relations avec le Maroc
Selon les données publiées lundi par le ministère de l’Intérieur espagnol, la tendance à la baisse s’observe au niveau de toutes les voies d’accès terrestres à l’Espagne. Mais elle est moins notée aux îles Baléares où 1 841 migrants sont arrivés dans 176 bateaux au cours du premier trimestre 2023, contre 1 591 sur 155 bateaux à la même période de 2022. La baisse du flux migratoire a été vraiment ressentie au troisième trimestre 2022, après le changement de position de l’Espagne sur le Sahara en mars de l’année dernière. Depuis lors, cette tendance à la baisse a été maintenue mois après mois, jusqu’à atteindre son taux le plus bas à la fin du premier trimestre 2023.
À lire : Espagne : les flux migratoires ont baissé depuis le changement de position sur le Sahara
À Sebta et Melilla, les flux migratoires ont également diminué. Au premier trimestre 2023, 199 migrants sont arrivés à Sebta par voie terrestre, soit 3,9 % de moins que l’année dernière, tandis qu’ils sont 21 à être entrés illégalement à Melilla, soit 97,7 % de moins qu’au premier trimestre 2022.