Ayoub El-Khazzani présent à la reconstitution de l’attentat du Thalys

19 septembre 2019 - 21h00 - France - Ecrit par : I.L

La reconstitution de l’attentat déjoué dans le Thalys en 2015 était attendue le mercredi 18 septembre, à la demande de la défense. Elle devrait débuter dans une rame mise à l’arrêt à la disposition de la justice. Pour l’heure, aucune précision n’a été donnée sur le lieu exact de cette opération.

Pour la réussir, une quinzaine de témoins présents le jour de l’attaque en 2015 sont attendus à bord du train, rapporte dna.fr. Ils participeront à cette reconstitution aux côtés du prévenu, Ayoub El-Khazzani, à l’exception des trois héros américains qui avaient maîtrisé à l’époque le suspect.

Demandée en août en 2018 pour la première fois par l’avocate d’Ayoub El-Khazzani, Sarah Mauger-Poliak, les juges d’instruction lui avaient opposé une fin de non-recevoir et avaient estimé qu’un tel acte ne pourrait "activement et réellement participer à la manifestation de la vérité".

Ce refus coincidait à l’époque avec la sortie en France du film, "Le 15h17 pour Paris", relatant l’attaque et réalisé par Clint Eastwood. Le conseil du mis en cause ne s’est fait pas prier avant de réagir. Elle avait évoqué "une atteinte grave à la sérénité de la justice" et "à la loyauté des débats".

Selon le même média, la requête de l’avocate a été finalement acceptée suite à la demande d’Ayoub El-Khazzani. Celui-ci a reconnu en décembre 2016 devant un magistrat son implication dans l’attaque.

Ce 21 août 2015 meurtrier, ce jeune marocain, alors âgé de 26 ans, avait ouvert le feu dans un Thalys Amsterdam-Paris, peu après son entrée en France, armé d’une kalachnikov et de neuf chargeurs pleins.

Sur ordre d’Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats du 13 novembre, le suspect avait blessé deux passagers avant d’être maîtrisé par des militaires américains en vacances, évitant un potentiel carnage, trois mois avant l’équipée meurtrière des commandos du 13 novembre à Paris.

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