Seulement quatre des 13 inculpés ont comparu lundi devant la chambre du conseil, rapporte RTL Info. Les deux principaux Salah Abdeslam et Mohamed Abrini sont représentés par leurs principaux avocats, dont Sven Mary. Brahim Tabich et Youssef El Ajmi sont en passe de bénéficier d’un non-lieu. Les frères Smail et Ibrahim Farisi aussi. Un cinquième, non-présent, pourrait également en bénéficier, car il a déjà été complètement mis hors de cause depuis plusieurs années. « En tout cas, ça prendra moins de temps et puis le taux de peine est complètement différent et je crois qu’on sera mieux écoutés », se félicite Xavier Carette, l’avocat d’Ibrahim Farisi.
Au total, cinq inculpés devraient bénéficier d’un non-lieu. Le parquet fédéral souhaite que les huit autres inculpés soient renvoyés aux assises pour assassinats et tentatives d’assassinat dans un contexte terroriste, ainsi que pour appartenance à un groupe terroriste. Ils ont pour noms Salah Abdeslam, Oussama Atar (qui serait mort en Syrie en novembre 2017), Mohamed Abrini, Sofien Ayari, Osama Krayem, Ali El Haddad Asufi, de Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayingana Muhirwa.
Reste à savoir si ces faits de terrorisme seront jugés par un jury populaire ou par des magistrats professionnels. « C’est une question politique que le politique s’est toujours refusé à traiter depuis autant d’années. Le politique a l’air de découvrir depuis 4 ans qu’il allait y avoir un procès d’ampleur dans ce dossier-ci. Et c’est une manière sur laquelle je suis très amer sur la façon dont le politique a traité ce dossier », commente Adrien Masset, avocat de parties civiles et professeur de droit pénal.