Les personnes mises en examen pour l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice recouvrent progressivement leur liberté. C’est le cas de Mohamed Oualid G, quatrième suspect à bénéficier d’une relaxe.
Le 6 août 2019, un juge d’instruction du Tribunal de Paris a rendu une ordonnance de mise en liberté assortie d’une assignation à résidence sous surveillance électronique de Mohamed Oualid G., rapporte Le parisien. La même source indique que cette ordonnance a été confirmée dix jours plus tard par la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Paris, à la suite d’un appel du Parquet général.
Pour ses avocats, sa remise en liberté est « une décision absolument cohérente et logique au regard de l’érosion après de longues investigations de ce qui ne constituait à l’origine même pas des charges mais de seuls indices de proximité avec l’auteur de l’attentat de Nice ».
Aussi ont-ils indiqué que « ces trois ans de détention provisoire […] ne s’expliquent que par un devoir d’infinie donc excessive précaution des juges et du Parquet antiterroristes pour envisager de mettre en liberté une personne mise en examen quand ils sont chargés d’instruire sur des faits d’une exceptionnelle gravité ».
A ce jour, les enquêteurs n’ont trouvé aucun élément reliant le groupe Etat islamique, qui avait revendiqué l’attentat, au tueur. Néanmoins, ils n’écartent pas la thèse d’une probable influence de Daech sur Lahouaiej Bouhlel, psychologiquement instable et fasciné par l’ultraviolence. Le bilan de l’attentat faisait état de 86 morts et de plusieurs dizaines de blessés.
Selon plusieurs sources proches du dossier, les investigations devraient se conclure d’ici fin 2019.