Un militaire en service a été arrêté pour avoir projeté d’ouvrir le feu sur la mosquée de Venissieux, dans la région de Lyon le 8 août dernier, jour de l’aïd en France. D’après la police, l’homme âgé de 23 ans est proche de l’extrême droite.
Sergent dans l’armée de l’air, l’homme a été mis en examen et placé en détention provisoire pour "détention de munitions de quatrième catégorie en relation avec une entreprise terroriste" et "dégradation de lieu de culte en relation avec une entreprise terroriste".
D’après le ministère de l’Intérieur, le militaire n’en est pas à sa première tentative. Il a reconnu avoir lancé en août 2012 un cocktail molotov contre une mosquée à Libourne, sans faire de dégâts.
Proche des milieux d’extrême droite, il aurait tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact avec l’homme qui avait tenté d’assassiner l’ancien président français Jacques Chirac, Pascal Brunerie. De même, il a été très touché par la mort de l’historien d’extreme droite Dominique Venner qui s’est suicidé dans une cathédrale pour protester contre "l’islamisation de l’Europe".
Pour le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, le projet d’attentat contre la mosquée de Venissieux témoigne d’un climat d’islamophobie en France. L’islam est, selon lui, de plus en plus stigmatisé. Un rassemblement est prévu ce lundi à 17h30 près de la mosquée en signe de solidarité avec les musulmans de la ville.