L’homme, effondré, vient d’identifier son jeune frère à la morgue de Marrakech. Celui-ci fait partie des 16 personnes tuées dans l’attentat imputé selon les premiers éléments de l’enquête à l’organisation terroriste, Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).
Moustafa raconte, "J’ai tout de suite eu peur quand j’ai entendu le nom du café mais je me suis dit non il n’est pas mort, il est peut être seulement amputé". "Je ressens de la haine, de l’injustice".
Moustafa n’est pas seul à la morgue. Un homme vient de reconnaître le corps de son frère, un professeur d’arabe de 51 ans en vacances à Marrakech. Un Français se trouve aussi à la morgue. Propriétaire d’un riad, il vient d’identifier l’un de ses clients, lui aussi tué dans l’attentat de l’Argana sur la place Jamaa El Fna.
Ces témoignages, rapportés par l’AFP, montrent encore une fois l’injustice de ce genre d’attentats et les victimes, innocentes, qu’ils engendrent. Un acte impardonnable, méprisant, mais aussi déstabilisant, car comme le dis Moustafa Bouzidi, "on se dit ça n’arrive qu’aux autres et puis finalement ça nous arrive"...