Énergie verte : l’Allemagne promet d’investir davantage au Maroc
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En raison de pannes et dysfonctionnements, la société saoudienne « Acwa Power Company » a décidé d’interrompre l’exploitation de la centrale solaire « Noor 3 » à Ouarzazate. Une décision qui suscite moult interrogations.
Mise en service en 2018, la station « Noor 3 » a une production de 150 mégawatts (MGW) d’énergie solaire. Ces dernières années, des pannes et dysfonctionnements ont été régulièrement enregistrés sur cette station, sans être révélés au public. Noor 3 a même cessé de fonctionner pendant plusieurs mois, indiquent des sources à Alyaoum24, s’interrogeant sur les motivations réelles de la société saoudienne à rendre publique une panne et à annoncer l’arrêt de l’exploitation de la centrale solaire.
Dans un communiqué publié le 24 mars, « Acwa Power » a annoncé l’arrêt de ses activités dans « Noor 3 » en raison d’une fuite dans le réservoir de sels fondus. Cette cessation d’activités va durer jusqu’en novembre 2024, a précisé la société dans sa note, rappelant qu’elle détient 75 % de parts dans ce projet contre 25 % pour l’Agence nationale de l’énergie solaire – Mazen-, et que les pertes de cette interruption d’exploitation sont estimées à 47 millions de dollars. Acwa Power a en outre assuré qu’elle s’active pour réparer le réservoir ou d’en construire un nouveau.
À lire : Panne majeure à la centrale solaire de Ouarzazate : 47 millions de dollars de perdus
Contrairement à « Noor 1 » et « Noor 2 », le projet « Noor 3 » a été initié pour expérimenter la technologie des sels fondus consistant à produire l’énergie en concentrant dans une grande cuve l’énergie thermique collectée par des miroirs solaires. Noor 3 a été mis en place pour produire 150 mégawatts, alors que les deux projets réalisés en Espagne sur la base de cette technologie n’ont pas une capacité de production de plus de 20 mégawatts. Ce qui explique le fait que la cuve de Noor 3 ait été percée à plusieurs reprises, ayant été soumise à des températures élevées.
Par ailleurs, 80 % du coût du projet (environ 860 millions de dollars) ont été apportés par des institutions financières internationales avec une garantie de l’État marocain via l’Agence Mazen. Le remboursement de ces prêts pourrait poser problème avec cette interruption d’exploitation. Pour le moment, ni le ministère de la Transition énergétique ni l’Agence Mazen n’ont réagi à cette information. Plusieurs interrogations subsistent quant à la compensation des 150 mégawatts produits par Noor 3, à la compensation des pertes annoncées et à la poursuite du projet.
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