Le parlement d’Andalousie a demandé au gouvernement espagnol d’intensifier les relations diplomatiques avec le Maroc et de convaincre son gouvernement de reconsidérer sa position et d’autoriser l’Opération Marhaba. Le parlement est prêt, le cas échéant, à adopter les mesures appropriées afin qu’une aide financière soit apportée à tous les secteurs touchés par l’annulation, pour la deuxième année consécutive, de l’Opération Marhaba.
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Dans sa proposition présentée à la commission de la présidence, de l’administration publique et de l’intérieur, la parlementaire Pilar Pintor explique que l’Opération Marhaba permet chaque année aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) et notamment d’Europe, de traverser l’Espagne pour rejoindre le Maroc afin d’y passer leurs vacances d’été. En tout, l’Opération a permis en 2019 le passage de trois millions de personnes et de 750 000 véhicules via les ports d’Algésiras et de Tarifa, rapporte El Estrecho Digital.
Selon les informations officielles, le Maroc a annulé l’Opération Marhaba pour raison de crise sanitaire. Mais pour Pintor, « la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc a prévalu sur la crise sanitaire », et une bonne partie de la population, aussi bien en Espagne qu’au Maroc, est déjà vaccinée contre le Covid-19.
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D’après la députée de Cadix, l’Opération Marhaba pouvait se réaliser avec les ports espagnols, dans les mêmes conditions de sécurité sanitaire exigées par le Maroc pour le passage des MRE via les ports de Sète en France et de Gênes en Italie. Malheureusement, l’annulation de l’Opération Transit, excluant de fait les ports d’Algésiras et de Tarifa, a eu de graves répercussions sur les entreprises exerçant au port, les compagnies maritimes, les agences de voyages, les sociétés de fourniture de bateaux, les chauffeurs de taxi, les hôtels, etc. Les pertes sont estimées à environ 500 millions d’euros rien que pour la communauté portuaire d’Algésiras.