Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
Anas Tadili est sorti de prison après avoir purgé une peine de 22 mois pour divers délits de presse. Il est encore poursuivi pour d’autres affaires.
Anas Tadili, le directeur de l’hebdomadaire marocain arabophone Akhbar Al Ousboue a été libéré après avoir purgé une peine de 22 mois de prison pour divers délits de presse dont celui de diffamation à l’encontre d’un ministre, a-t-on appris mardi 31 janvier à Rabat auprès de son avocat.
Anas Tadili a été libéré samedi dernier, mais il est encore poursuivi dans d’autres affaires, a indiqué Me Mohamed Ziane.
Le journaliste a été notamment condamné le 29 septembre 2004, en appel, à un an de prison pour avoir affirmé qu’un ministre marocain -dont le nom n’était pas cité mais qui était identifiable dans le contexte de l’article (le ministre des Finances Fathallah Oualalou)- avait été surpris par la police alors qu’il entretenait des rapports homosexuels dans une station balnéaire au nord du Maroc. Pour cette affaire, il a purgé une peine de 12 mois de prison.
Plainte déposée par la gendarmerie de Rabat
Anas Tadili a purgé une peine de 10 autres mois à cause de l’application, dans une autre affaire, d’"une contrainte par corps pour non-paiement de dettes publiques à la douane marocaine".
Il doit comparaître le 23 février prochain à Rabat à la suite d’une plainte en diffamation qui avait été déposée par la gendarmerie de la ville, après la publication d’un article sur la corruption.
Dans un communiqué, l’association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) s’est déclarée "soulagée" par la décision de la justice marocaine de libérer Anas Tadili tout en jugeant "injustifié" le recours à des peines de prison pour diffamation.
Source : Nouvelobs.com
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