L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.
Le directeur de l’hebdomadaire marocain Akhbar Al Ousboue, Anas Tadili, poursuivi pour diffamation à l’encontre d’un ministre, a été condamné mardi par un tribunal de Rabat à six mois de prison, a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet de Rabat poursuivait le journaliste pour une information publiée le 9 avril où il assurait qu’un ministre marocain en exercice - dont le nom n’était pas cité mais qui était identifiable dans le contexte de l’article - aurait été surpris par la police alors qu’il entretenait des rapports homosexuels dans une station balnéaire au nord du Maroc.
Anas Tadili était poursuivi par le tribunal de première instance de Rabat pout "diffamation, dénigrement d’une personnalité gouvernementale et diffusion d’une fausse nouvelle".
Le 19 avril, le Syndical national de la presse marocaine (SNPM), le plus important du Maroc, s’était désolidarisé du directeur d’Akhbar Al Ousboue en condamnant "les fausses rumeurs montées de toutes pièces" par cet hebdomadaire arabophone dans un article intitulé : "l’homosexualité et la classe politique au Maroc".
L’Union socialiste des forces populaires (USFP) - dont le ministre visé par l’article est membre - avait pour sa part condamné cette "campagne vile" et souhaité que la justice "statue avec fermeté et probité dans cette affaire et dans toute autre pratique portant atteinte à la dignité des personnes et à l’action politique".
Anas Tadili purge actuellement à la prison de Salé (proche de Rabat) une peine de six mois relative à un autre procès dans lequel il avait été condamné auparavant pour non paiement d’une amende au profit des douanes marocaines. Il doit encore être jugé, le 15 juin à Rabat, dans une autre affaire de diffamation qui concerne un ministre qu’il a accusé de prévarication.
AFP
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