Le projet, plus grand que toutes les réformes en cours actuellement dans le monde arabe, serait orchestré par de nouveaux conservateurs occidentaux, selon le professeur Alaoui.
"La Libye a plongé dans une guerre qui risque de durer très longtemps et conduirait probablement la région du Maghreb Arabe dans l’impasse. Quant au Maroc, il risque d’être balkanisé et de se retrouver divisé en trois petits états. Le premier dans la région du Rif, le deuxième dans le centre du pays et le troisième dans le sud du Royaume."
Pour Amine Sossi Alaoui, les jeunes qui mènent les manifestations de protestation dans le monde arabe disparaîtront pour céder la place à des organisations politiques et des fronts militaires, dont les meneurs sont des personnalités à la solde des puissances occidentales.
Les "réformes démocratiques vers lesquelles ces pays occidentaux poussent la nation arabo-musulmane, ne seraient qu’un prétexte pour diviser tous ces pays dans lesquels ils se sont infiltrés depuis très longtemps", affirme l’expert marocain.
"Ces organisations qui sont les mêmes que celles qui sont derrières les révolutions en Géorgie en 2003 et en Ukraine, forment des jeunes et tous ceux qui veulent renverser des régimes en place".
"Ces puissances ont pris le temps de construire cette culture de la révolution dans le monde arabe et notamment au Maroc qui pourrait revenir à l’époque de l’après-indépendance, quand de petits états africains s’entretuaient entre-eux."
"Si ces projets venaient à se réaliser, le Royaume ne serait plus une exception, ni un modèle à suivre", conclut Amine Sossi Alaoui.