Mustapha Alaoui, journaliste d’Al Oula, célèbre pour ses commentaires cérémonieux des activités royales, a commis un lapsus plutôt gênant samedi, en commentant la cérémonie d’allégeance au Roi, en prononçant "balaa" (fléau), au lieu de "walaa" (allégeance) en arabe.
Le lapsus tombait mal, à un moment où les rituels de la cérémonie d’allégeance sont au centre d’une polémique au Maroc, suite au refus de plusieurs personnalités de se prosterner devant le Roi, conformément aux rituels de la monarchie alaouite.
Le journaliste avait provoqué la colère de feu Hassan II en 1984, pour avoir dit dans l’un de ses commentaires sur la victoire d’athlètes marocains aux Jeux Olympiques de Los Angeles : "voilà le Maroc de Saïd Aouita et de Naoual Al Moutawakil qui s’illustre...".
Le défunt monarque l’avait alors relégué au service du parc de véhicules de la Radio Télévision Marocaine (RTM) pendant deux ans, avant qu’il ne soit remis en selle par l’ancien puissant ministre de l’Intérieur Driss Basri, qui en avait fait l’un des principaux artisans de la "makhzénisation" de l’information au Maroc.
Mais le simple lapsus de Mustapha Alaoui risque de lui coûter sa place cette fois-ci. Un journaliste d’Al Oula affirme à Bladi.net que : "comparer la cérémonie d’allégeance à un fléau est sans aucun doute le lapsus de trop pour Alaoui..." .