L’ancien premier ministre algérien Ali Benflis a promis la réouverture des frontières avec le Maroc s’il est élu lors des élections présidentielles du jeudi 17 avril. C’est le deuxième candidat en lice pour le palais d’El Mouradia, à se prononcer sur le sujet après Louisa Hanoune, candidate du Parti algérien des travailleurs.
"Si je suis élu président, je rouvrirai la frontière terrestre avec le Maroc", a déclaré Ali Benfils lors d’un meeting organisé à Annaba, dans l’est du pays. Le candidat pose tout de même ses conditions à cette réouverture. Il faut, dit-il, "trouver d’abord des solutions aux problèmes bilatéraux liés à la drogue, à la sécurité et au terrorisme".
Même si cette réouverture est stratégique pour la construction du Maghreb arabe, elle ne doit pas se faire au "détriment de la cause sahraouie" qui, pour l’ancien premier ministre, doit trouver sa solution dans le cadre des instances internationales.
Pour Benflis, le Maghreb Arabe doit aller encore beaucoup plus loin. "La libre circulation des personnes, avec une carte d’identité et un passeport communs, comme cela se fait dans les ensembles régionaux" a-t-il proposé. Il préconise même la mise d’un programme de type Erasmus, qui permet aux étudiants de faire leurs études dans n’importe quel pays d’Europe.
Il y a quelques jours, c’est la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui avait promis d’ouvrir les frontières avec le Maroc si elle était élue. "L’intérêt de l’Algérie est plus que jamais de lever les barrières avec le Maroc", avait-elle déclaré lors d’un meeting à Tlemcen, dans l’ouest du pays.
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