La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Le Maroc a une nouvelle fois demandé l’ouverture d’une enquête après les tirs de l’armée algérienne sur des civils marocains près de la frontière.
Cette demande « de mise en place d’une commission » a été faite officiellement par le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, ajoutant que celle-ci permettrait « d’éclairer l’opinion publique internationale »
Le 18 octobre dernier, des tirs de l’armée algérienne à la frontière séparant les deux pays avaient blessé grièvement un citoyen marocain. Le Maroc avait protesté en convoquant l’ambassadeur d’Algérie à Rabat pour réclamer des « explications sur cet incident grave ».
Du côté algérien, on crie à la manipulation. « Ce genre d’incidents est fréquent. C’est une affaire montée de toute pièce par le Maroc », avait affirmé Abdelaziz Benali Cherif, porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, accusant le Maroc de « fabriquer l’incident ».
Les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis plus de 20 ans. En août 1994, suite à un attentat qu avait touché un hôtel de Marrakech, le Maroc avait accusé les services de renseignement algériens d’en être les responsables.
Ces articles devraient vous intéresser :